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Sommaire

Élaboration des textes des groupes

Principes

Le groupe s'incarne dans un but à atteindre, qui doit être clairement défini (énoncé en termes simples, bien délimité, non ambigu). La finalité du groupe est d'aboutir à un ou plusieurs textes répondant à ce but.

Chaque groupe peut travailler sur un unique document et choisir de se dissoudre une fois celui-ci terminé, ou bien produire plusieurs documents successivement ou en parallèle.

Afin d'assurer une homogénéité d'ensemble, une formulation concise et de faciliter la lecture, les textes produits par les groupes contiendront différents niveaux d'accès avec contraintes de taille, par exemple : résumé de 5 lignes, synthèse d’1 page, document principal de 10000 mots max, annexes illimitées. Une fois les contraintes de taille bien choisies, soit un texte dépassant la taille maximale peut soit être réduit en concentrant la formulation et éliminant les détails annexes, soit il nécessite en réalité d'être séparés en plusieurs textes distincts.(*)

Le travail des groupes s'inscrit dans un processus de long terme : ces travaux se déroulent sur une longue durée, au-delà d'éventuelles contraintes de temps (échéances électorales pour un parti politique par exemple), les textes peuvent donc évoluer.

(*) Le présent document a été élaboré en suivant ces recommandations

Développement interne

Les groupes sont autonomes dans leur fonctionnement, et développent en interne leur texte comme ils l'entendent. Toutefois, il est conseillé de suivre les recommandations du «guide pratique à l'usage des groupes» (*) afin d'assurer une efficacité optimale du travail. Les grandes lignes sont les suivantes.

Les groupes développent leur texte en interne selon un processus itératif. Les membres améliorent progressivement le texte, une discussion est lancée lorsque nécessaire puis après accord collectif le texte est modifié. Ces étapes se renouvellent jusqu'à la convergence vers une version jugée publiable par le groupe.

Chaque étape devra se voir accorder une durée suffisante, afin de permettre le débat, l'appropriation des idées par le plus grand nombre des participants, et la maturation des esprits.

En cas de conflit persistant lors d'une discussion, il peut être fait appel à un médiateur de l'équipe de pilotage. À tout moment, notamment en cas de désaccord sur les buts du groupe ou sur les propositions faites, un nouveau groupe peut être créé à l'initiative de l'un des membres. Ce nouveau groupe développera alors son propre texte, s'il le souhaite en partant d'une version précédente du groupe dont il est issu.

(*) en cours d'élaboration

Consolidation par le réseau

Ces étapes d'interactions sont particulièrement difficiles, mais cruciales pour la cohérence d'ensemble des textes.

Régulièrement, le groupe fait remonter des versions intermédiaires de son texte à l'équipe de pilotage. Elle peut alors proposer aux groupes des modifications de forme (concentrer leur document, le rendre homogène avec d'autres textes...). L'équipe de pilotage n'intervient pas directement sur le fond du texte, mais elle peut inviter le groupe à engager le dialogue avec d'autres groupes afin de rapprocher des propositions (même contradictoires) qui sont liées.

Ainsi, la consolidation des textes des groupes se fait également de manière itérative, à l'occasion de ces échanges avec les autres groupes. C'est à ces occasions également que l'équipe de pilotage peut proposer des réorganisations de groupes (regroupements, séparation...), qui seront acceptées ou non par les groupes concernés.

Publication et valorisation

Lorsqu'il juge son travail abouti, le groupe publie une version finalisée de son texte. Celui-ci est alors placé dans la liste des textes publiés, et chacun des membres de l'organisation peut lui apporter leur soutien.

Afin d'opérer une mise en valeur des meilleurs textes, chaque membre de la «fabrique» dispose d'un nombre fini de jetons de soutien» qu'il peut accorder, de façon réversible, aux textes publiés des groupes de son choix. Les textes ayant le plus grand nombre de soutiens seront ainsi valorisés, et la structure d’action tiendra compte de ce critère.

Élaboration d'un corpus de pensée

Le projet

Le projet prend la forme d'un court texte (1-2 pages, résumable en quelques lignes, puis quelques mots), qui exprime les buts de la «structure d’action» sur le long terme, et le chemin qu'elle compte emprunter pour les atteindre (sa stratégie et sa méthode). Tout lecteur doit pouvoir se projeter facilement et concrètement dans l’avenir ainsi tracé.

Les buts(*) doivent être :

  • clairs : énoncés en termes simples, précis (non ambigus), à travers des phrases courtes ;
  • concrets  : ils sont formulés sous forme de choix d'avenir auxquels on doit pouvoir y répondre par "oui" ou "non ;
  • orientés sur le long terme : ils ne sont pas des propositions concrètes, mais tracent de grandes orientations ;
  • motivées : ils sont justifiées ;
  • hiérarchisées : ils doivent apparaître selon un ordre de priorité établi.

Le projet permet de fixer un cap clair à la «structure d’action», et fourni la référence nécessaire pour aboutir à une production cohérence de propositions. C'est une référence autour de laquelle tous les membres de la structure d'action doivent pouvoir se retrouver et s'identifier, il convient donc qu'il soit développé puis régulièrement mis à jour en impliquant l'ensemble de ces membres.

Le développement d'un unique texte par un grand nombre de personnes présentant des difficultés opératoires évidentes. Il est proposé en annexe, dans la section «Développement du projet», une méthode particulière pour le développement et la mise à jour du projet.

(*) "il faut réduire la dette" est un exemple de finalité mal définie, "développement durable passe par la réduction de la dette" est correct (on peut y répondre par "oui" ou "non" suivant si l'on partage ou pas ce choix, la réduction de la dette est motivée dans le contexte d'un choix de développement durable, et donc hiérarchisé, car venant après à celui-ci.

Les programmes

Les «programmes» déclinent des propositions précises, qui s'appuient sur les buts définis par le projet, et en constitue la «mise en acte».

La structure d'action viendra librement puiser dans le matériau accumulé par les groupes de travail afin de constituer ses programmes. Elle aura toutefois à coeur de valoriser le travail des groupes et en essayant de tenir compte des «soutiens». Des groupes de synthèse, qui pourront être mis en place à la demande de la structure d'action, seront plus particulièrement chargés de réaliser ce travail de rédaction.

Seuls les membres autorisés par la structure d'action auront un accès à tout ou partie de l'élaboration des programmes, à travers :

  • l'expression d'un choix entre propositions concurrentes ;
  • éventuellement : un accès en écriture aux wikis des groupes de synthèse ;
  • la possibilité de proposer et choisir des amendements pour les textes ;
  • la validation des textes finalisés.

Régulation

Une autorégulation largement décentralisée

Une autorégulation très largement décentralisée sera assurée de plusieurs manières :

  • à l'intérieur de chaque groupe : chaque membre détenant à la fois le droit et le devoir d'assurer ce travail de régulation ;
  • par modification spontanée du groupe : départ de membres qui vont créer leur propre groupe, ou bien par bannissement d'un contributeur (dans les cas extrêmes) ;
  • par le biais d'une médiation extérieure : assurée par un membre de l'équipe de pilotage, si souhaitée par les membres du groupe.

Ces propriétés d'auto-régulation sont [Evolution|illustrées dans la section "Evolution" en annexe]].

Les nouveaux membres du réseau, lors de leur première inscription à un groupe, devront être invités à signer une "charte" listant quelques règles fondamentales qu'ils seront invités à respecter. La régulation pourra alors essentiellement se faire par le biais de rappel aux règles.

Enfin, la «fabrique collaborative» pourra en outre se doter d'un «conseil d'arbitrage» (indépendant de l'équipe de pilotage), uniquement pour statuer des cas les plus extrêmes (actes de vandalisme répétés dans plusieurs groupes par exemple), et dans les situations où l'auto-régulation locale et la médiation auront échoué. Ce conseil décidera de sanctions qui pourront aller jusqu'au bannissement d'un contributeur de l'ensemble de la «fabrique».

Avantages

Cette régulation locale aura les avantages suivants :

  • un coût faible : la structure centrale, n'ayant qu'un rôle très faible et ponctuel de régulation, pourra rester légère ;
  • elle favorise la responsabilisation et l'implication des participants : les individus participent d’autant plus facilement à la production d’une ressource commune qu’ils disposent aussi d’un pouvoir de régulation sur les autres membres de la communauté ;
  • elle renforce les liens entre les membres de la «fabrique» : la régulation, lorsqu’elle s’exerce à très bas niveau, de façon légère et publique, renforce les liens de confiance et les valeurs de la communauté, davantage qu’elle n’exclue les malfaisants.

Ces propositions s'inspirent en partie des méthodes de résolution de conflit en vigueur sur Wikipédia. L'organisation en groupes autonomes permet en outre d'assurer une forme de régulation supplémentaire naturelle, dont quelques-uns des bienfaits sont [Evolution|illustrées dans la section "Evolution" en annexe]].

Couplage avec la structure d'action

Définition

Le réseau se développe a priori autour d'une structure d'action particulière (parti politique, association, collectif, institution, entreprise...), en général classiquement organisé de façon pyramidale, et auquel il sera faiblement couplé.

La «fabrique collaborative» a alors pour vocation de produire des textes nécessaires à l'action politique, la structure avec laquelle elle est couplée se chargeant de conduire cette action. Ainsi, la structure d'action peut directement bénéficier de la qualité et de l'inventivité des textes produits par la «fabrique», tandis qu'en retour elle stimule l'activité de la «fabrique» en l'inscrivant dans une finalité concrète.

On distinguera les membres de la structure d'action (également membres de la «fabrique collaborative») qui auront adhéré à celle-ci, des seuls membres de la «fabrique collaborative», cette dernière étant largement ouverte à travers ses groupes de travail autonomes. Cela corrrespond à la distinction «adhérents» - «sympathisants» propres aux partis politiques.

Autonomie

Afin de pouvoir fonctionner efficacement, et rassembler le plus grand nombre, la «fabrique collaborative» doit disposer d'une large marge d'autonomie dans la conception et la valorisation de ses textes de propositions. Cet éloignement de toute sphère de pouvoir est nécessaire pour permettre au réseau de développer des réflexions innovantes et non conformistes.

La structure d'action pourra alors librement puiser dans le matériau qui sera accumulé de manière autonome par la «fabrique collaborative», et inversement l'inviter à produire des textes répondant à une question donnée. Enfin, elles pourra également s'appuyer sur une telle organisation en réseau pour produire et consolider un «grand texte» (le projet politique de la «structure d’action», ses statuts, etc.) en impliquant un très grand nombre de contributeurs.

Évolution

Au cours de son développement, la «fabrique collaborative» pourra naturellement créer des connexions avec d'autres structures d'action par le biais de certains de ses groupes de travail. Ainsi, la «fabrique» pourra assurer un couplage indirect entre plusieurs structures d'action différentes (voire concurrentes), contribuant à la diffusion et au croisement d'idées entre elles.