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(Une auto-régulation largement décentralisée)
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* par modification spontanée du groupe : départ de membres qui vont créer leur propre groupe, ou bien par bannissement d'un contributeur (dans les cas extrêmes),
* par modification spontanée du groupe : départ de membres qui vont créer leur propre groupe, ou bien par bannissement d'un contributeur (dans les cas extrêmes),
* par le biais d'une médiation extérieure : assurée par un membre de l'équipe de pilotage, si souhaitée par les membres du groupe.
* par le biais d'une médiation extérieure : assurée par un membre de l'équipe de pilotage, si souhaitée par les membres du groupe.
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Ces propriétés d'auto-régulation sont [[Auto-regulation|illustrées dans une section dédiée en annexe]].
Enfin, l'organisation pourra en outre se doter d'un "conseil d'arbitrage" (indépendant de l'équipe de pilotage), uniquement pour statuer des cas les plus extrêmes (actes de vandalisme répétés dans plusieurs groupes par exemple), et dans les situation où l'auto-régulation locale et la médiation auront échoués. Ce conseil décidera de sanctions qui pourront aller jusqu'au bannissement d'un contributeur de l'ensemble du réseau.
Enfin, l'organisation pourra en outre se doter d'un "conseil d'arbitrage" (indépendant de l'équipe de pilotage), uniquement pour statuer des cas les plus extrêmes (actes de vandalisme répétés dans plusieurs groupes par exemple), et dans les situation où l'auto-régulation locale et la médiation auront échoués. Ce conseil décidera de sanctions qui pourront aller jusqu'au bannissement d'un contributeur de l'ensemble du réseau.

Version du 19 mars 2010 à 18:20

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Sommaire

Elaboration des textes des groupes

Principes

Le groupe s'incarne dans un but à atteindre, qui doit être clairement définit (énoncé en termes simples, bien délimité, non-ambigü). La finalité du groupe est d'aboutir à un ou plusieurs textes répondant à ce but.

Chaque groupe peut travailler sur un unique document et choisir de se dissoudre une fois celui-ci terminé, ou bien produire plusieurs documents successivement ou en parallèle.

Afin d'assurer une homogénéité d'ensemble, une formulation concise et de faciliter la lecture, les textes produits par les groupes contiendront différents niveaux d'accès avec contraintes de taille, par exemple : résumé de 5 lignes, synthèse d'1 page, document principal de 10 pages maxi (*), annexes illimitées. Une fois les contraintes de taille bien choisies, un texte dépassant la taille maximale peut soit être réduit en concentrant la formulation et éliminant les détails annexes, soit nécessite en réalité d'être séparés en plusieurs textes distincts.

Le travail des groupes s'inscrit dans un processus de long terme : ces travaux se déroulent sur une longue durée, au-delà d'éventuelles contraintes de temps (échéances électorales pour un parti politique par exemple), les textes peuvent donc évoluer.

(*) soit un facteur 10 par rapport à la synthèse.

Développement interne

Les groupes sont autonomes dans leur fonctionnement, et développent en interne leur texte comme ils l'entendent. Toutefois, il est conseillé de suivre les recommandations du guide pratique à l'usage des groupes afin d'assurer une efficacité optimale du travail. Les grandes lignes sont les suivantes.

Les groupes développent leur texte en interne selon un processus itératif. Les membres améliorent progressivement le texte, une discussion est initiée lorsque nécessaire puis après accord collectif le texte est modifié. Ces étapes se renouvellent jusqu'à la convergence vers une version jugée publiable par le groupe.

En cas de conflit persistant lors d'une discussion, il peut être fait appel à un médiateur de l'équipe de pilotage. A tout moment, notamment en cas de désaccord sur les buts du groupe ou sur les propositions faites, un nouveau groupe peut être créé à l'initiative de l'un des membres. Ce nouveau groupe développera alors son propre texte, s'il le souhaite en partant d'une version précédente du groupe dont il est issu.

Consolidation par le réseau

Régulièrement, le groupe fait remonter des versions intermédiaires de son texte à l'équipe de pilotage. Elle peut alors proposer aux groupes des modifications de forme (concentrer leur document, le rendre homogène avec d'autres textes,...). L'équipe de pilotage n'intervient pas directement sur le fond du texte, mais elle peut inviter le groupe à engager le dialogue avec d'autres groupes afin de rapprocher des propositions (mêmes contradictoires) qui sont liées. Ces étapes d'interactions sont particulièrement difficiles, mais cruciales pour la cohérence d'ensemble des textes.

Ainsi, la consolidation des textes des groupes se fait également de manière itérative, à l'occasion de ces échanges avec les autres groupes . C'est à ces occasions également que l'équipe de pilotage peut proposer des réorganisations de groupes (regroupements, séparation...), qui seront acceptées ou non par les groupes concernés.

Publication et valorisation

Lorsqu'il juge son travail abouti, le groupe opère une publication de son texte. Celui-ci est alors placé dans la liste des textes publiés, et chacun des membres de l'organisation peut lui apporter leur soutien.

Afin d'opérer une mise en valeur des meilleurs textes, chaque membre dispose d'un nombre fini de "jetons de soutien" qu'il peut accorder, de façon réversible, aux textes publiés des groupes de son choix. Les textes ayant le plus grand nombre de soutiens seront ainsi valorisés, et la structure de pilotage tiendra compte de ce critère.

Elaboration d'un corpus de pensée

Le projet

Le projet prend la forme d'un court textes (1-2 pages, résumable en quelques lignes, puis quelques mots), qui exprime où veut aller l'organisation sur le long terme (ses finalités), et le chemin qu'elle compte emprunter pour les atteindre (sa stratégie et sa méthode). Tout lecteur doit pouvoir se projeter facilement et concrètement dans l’avenir qu’il trace.

Les finalités doivent être :

  • claires : énoncées en termes simples, précis (non-ambigus), à travers des phrases courtes.
  • concrètes  : elles sont formulées sous forme de choix d'avenir auxquels on doit pouvoir y répondre par "oui" ou "non.(*)
  • orientées sur le long terme : elles ne sont pas des propositions concrètes, mais tracent de grandes orientations.
  • motivées : elles sont justifiées.
  • hiérarchisées : elles doivent apparaître selon un ordre de priorité établi.

Le projet permet de fixer un cap clair à l'organisation, et fourni la référence nécessaire pour aboutir à une production cohérence de proposition. C'est une référence autour de laquelle tous les membres de la structure d'action doivent pouvoir se retrouver et s'identifier, il convient donc qu'il soit développé puis régulièrement mis à jour en impliquant l'ensemble de ces membres.

Le développement d'un unique texte par un grand nombre de personnes présentant des difficultés opératoires évidentes, il est proposé en annexe une méthode particulière pour le développement et la mise à jour du projet.

(*) "il faut réduire la dette" est un exemple de finalité mal définie, "développement durable passe par la réduction de la dette" est correct (on peut y répondre par "oui" ou "non" suivant si l'on partage ou pas ce choix, la réduction de la dette est motivée dans le contexte d'un choix de développement durable, et donc hiérarchisé car venant après à celui-ci.

Les programmes

Les "programmes" déclinent des propositions précises, qui s'appuient sur les finalités définies par le projet, et en constitue la «mise en acte».

La structure d'action viendra librement (mais en ayant à coeur de valoriser le travail des groupes et en essayant de tenir compte des votes de soutien) puiser dans le matériau accumulé par les groupes de travail afin de constituer ses programmes. Des groupes de synthèse seront plus particulièrement chargés de réaliser ce travail de rédaction.

Seuls les membres autorisés par la structure d'action auront un accès à tout ou partie de l'élaboration des programmes, à travers :

  • l'expression d'un choix entre propositions concurrentes,
  • éventuellement : un accès en écriture aux wikis des groupes de synthèse,
  • la possibilité de proposer et choisir des amendements pour les textes,
  • la validation des textes finalisés

Des "groupes de synthèse" particuliers peuvent également être mis en place à la demande de la structure d'action, afin de développer les textes de la structure d'action (projet et programmes cf section suivante). Ces groupes pourront avoir un fonctionnement moins ouvert.

Régulation

Une auto-régulation largement décentralisée

Une auto-régulation très largement décentralisée sera assurée de plusieurs manières :

  • à l'intérieur de chaque groupe : chaque membre détenant à la fois le droit et le devoir d'assurer ce travail de régulation,
  • par modification spontanée du groupe : départ de membres qui vont créer leur propre groupe, ou bien par bannissement d'un contributeur (dans les cas extrêmes),
  • par le biais d'une médiation extérieure : assurée par un membre de l'équipe de pilotage, si souhaitée par les membres du groupe.

Ces propriétés d'auto-régulation sont illustrées dans une section dédiée en annexe.

Enfin, l'organisation pourra en outre se doter d'un "conseil d'arbitrage" (indépendant de l'équipe de pilotage), uniquement pour statuer des cas les plus extrêmes (actes de vandalisme répétés dans plusieurs groupes par exemple), et dans les situation où l'auto-régulation locale et la médiation auront échoués. Ce conseil décidera de sanctions qui pourront aller jusqu'au bannissement d'un contributeur de l'ensemble du réseau.

Les nouveaux membres du réseau, lors de leur première inscription à un groupe, devront être invités à signer une "charte" listant quelques règles fondamentales qu'ils seront invités à respecter. La régulation pourra alors essentiellement se faire par le biais de rappel aux règles. Une proposition de règles adaptées à la finalité d'une "fabrique collaborative" sera donnée en annexe du "Guide pratique à l'usage des groupes".

Avantages

Cette régulation locale aura les avantages suivants :

  • Un coût faible : la structure centrale, n'ayant qu'un rôle très faible et ponctuel de régulation, pourra rester légère.
  • Elle Favorise la responsabilisation et l'implication des participants : les individus participent d’autant plus facilement à la production d’une ressource commune qu’ils disposent aussi d’un pouvoir de régulation sur les autres membres de la communauté,
  • Elle renforce les liens entre les membres du réseau : la régulation, lorsqu’elle s’exerce à très bas niveau, de façon légère et publique, renforce les liens de confiance et les valeurs de la communauté, davantage qu’elle n’exclue les malfaisants.

Ces propositions s'inspirent en partie des méthodes de résolution de conflit en vigueur sur wikipédia. L'organisation en groupes autonomes permet en outre d'assurer une forme de régulation naturelle, dont quelques uns des bienfaits sont illustrés en annexe à travers des situations concrètes (section "Illustration").

Couplage avec la structure d'action

Définition

Le réseau se développe a priori autour d'une structure d'action particulière (parti politique, association, collectif, institution, entreprise,...), en général classiquement organisée de façon pyramidale, et auquel il sera faiblement couplé.

Le réseau a alors pour vocation de produire des textes nécessaires à l'action politique, la structure avec laquelle il est couplé se chargeant de conduire cette action. Ainsi, la structure d'action peut directement bénéficier de la qualité et de l'inventivité des textes produits par le réseau, tandis qu'en retour elle stimule l'activité du réseau en l'inscrivant dans une finalité concrète.

Dans la suite du texte, l'ensemble des deux entités (structure d'action + réseau) sera appelé "l'organisation". On distinguera les membres de la structure d'action (également membre du réseau), qui auront adhéré à celle-ci et payent une cotisation ; des seuls membres du réseau, ce dernier étant largement ouvert à travers ses groupes de travail autonomes.

Autonomie

Afin de pouvoir fonctionner efficacement, et rassembler le plus grand nombre, le réseau doit disposer d'une large marge d'autonomie dans la conception et la valorisation de ses textes de propositions. Cet éloignement de toute sphère de pouvoir est nécessaire pour permettre au réseau de développer des réflexions innovantes et non-conformistes.

La structure d'action pourra alors librement puiser dans le matériau qui sera accumulé de manière autonome par le réseau, et inversement l'inviter à produire des textes répondant à une question donnée. Enfin, elle peuvent également s'appuyer sur une telle organisation en réseau pour produire et consolider un "grand texte" (le projet politique de l'organisation, ses statuts, etc.) en impliquant un très grand nombre de contributeurs.

Evolution

Au cours de son développement, le réseau pourra naturellement créer des connexions avec d'autres structures d'action par le biais de certains de ses groupes de travail. Ainsi, le réseau pourra assurer un couplage indirect entre plusieurs structures d'action différentes (voire concurrentes), contribuant à la diffusion et au croisement d'idées entre elles.