Structuration

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  • En réseau coopératif de groupes de travail interconnectés : Il s'agit de favoriser l'émergence spontanée de nombreux groupes de travail, faciliter leur interconnexion, tout en leur laissant une large marge d'autonomie.
  • Dynamique et évolutive : des groupes de travail se forment de manière spontanée et a priori éphémère, pour résoudre une question précise. Ils sont ainsi amenés à évoluer dans le temps et se réorganiser.
  • Ouverte et transparente : Afin de permettre la collaboration du plus grand nombre, le travail et le fonctionnement du réseau doit être le plus ouvert et transparent possible.
  • Couplée à une structure d'action politique : le réseau produit des textes utiles à l'action politique qui sera conduite par la structure d'action, l'ensemble de ces deux entités en synergie formant alors une organisation politique complète et pleinement efficace.


L'organisation est composée des éléments suivants :

  • La structure d'action (parti politique, association,...)
  • La fabrique collaborative, nom donné à ce réseau coopératif de groupes de travail, qui est elle-même composé des éléments suivants :
    • les groupes de travail et de synthèse,
    • l'équipe de pilotage,
    • les connexions

L'ensemble structure d'action plus fabrique collaborative sera dénommé "l'organisation" dans la suite du document.


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Sommaire

Les groupes de travail

Définition

Les groupes de travail constituent les cellules de l'organisme "fabrique collaborative" . Ils permettent à chaque individu de travailler au sein d’une structure de taille raisonnable et qui lui convienne. Chaque groupe élabore collectivement un document étayé, en réponse à une question précise.

Chacun peut librement créer un nouveau groupe, sur le thème de son choix, et définit son but. Tout adhérent peut s'inscrire aux groupes (selon les modalités de fonctionnement de chaque groupe) afin d'en devenir membre.

Tous les membres peuvent participer à l'affinage du but et des règles de fonctionnement du groupe.

Caractéristiques

Ces groupes :

  • sont spontanés : chacun doit pouvoir facilement et librement créer un groupe.
  • sont largement ouverts : chaque membre du réseau ou demander à rejoindre un groupe existant.
  • s' organisent librement : chaque groupe choisit son mode de fonctionnement et son ouverture (admission, anonymat,...).
  • peuvent être redondants : plusieurs groupes peuvent travaillant sur un même sujet en simultané selon des approches différentes, selon le principe que nul n'est propriétaire d'un sujet.
  • évoluent dans le temps de manière autonome : un groupe peut se dissoudre, se séparer en deux, plusieurs groupes fusionner, etc., sur une décision du seul ressort de leurs membres, et non pas d'une autorité extérieure.

Il est empiriquement observé que tout groupe collaboratif comporte typiquement 10% d'actifs et 90% d'observateurs. Un observateur est un actif potentiel pour le groupe, il peut être actif dans un autre groupe et permettre ainsi la diffusion des idées entre les groupes (cf section suivante).

Il également empiriquement constaté que la taille optimale d'un groupe se situe entre 5 et 15 membres actifs environ, en-dessous ou au-delà il ne peut fonctionner efficacement, et sera amené à se réorganiser (fusion - séparation,...).

Chaque groupe pourra être délocalisé ou non, et travailler sur une thématique précise ou transversale. Il y aura donc une multitude de groupes qu'il faudra interconnecter, afin d'assurer la cohérence et la cohésion des travaux.

Connexions

Pour arriver à atteindre une inventivité et une efficacité maximales du réseau, il faut favoriser la diffusion et la fertilisation croisée des idées entre les groupes, et la création de lien humain direct entre les individus.

Pour favoriser le développement des connexions entre les groupes, il faut :

  • permettre la participation à de multiples groupes de travail, en tant qu'actif ou observateur,
  • créer un maximum d'occasions de rencontres entre participants à des groupes différents. Cela peut se faire à l'occasion de rencontres physiques : grands forums ou dîners-débats, audition d'experts, etc., mais également à travers une plate-forme d'outils d'agrégation (cf section correspondante),
  • veiller à l'existence de groupes transversaux, qui naturellement connecteront les travaux de groupes à thématiques indépendantes.

Les groupes spéciaux

Les groupes de synthèse

Au cours de l'évolution du réseau, des "groupes de synthèse" peuvent spontanément se créer. Ils couvriront une thématique large, et se fixeront pour but de faire la synthèse des travaux de plusieurs groupes.

Les groupes de résolution

Ce sont des groupes de travail spéciaux pourront être montés à l'initiative de la structure d'action, afin de travailler sur la résolution de questions présentant une difficulté et une importance élevées.

Ces groupes pourront s'appuyer sur des techniques éprouvées de résolution de problèmes par des collectifs (brainstorming...), en faisant appel à une animation professionnelle extérieure (à l'occasion de séminaires de groupe,...).

Ils seront composé de membres sélectionnés (après appel à compétences parmi les adhérents de la structure d'action ou l'ensemble des membres du réseau) pour leur créativité, leur diversité, et leur absence d’implication dans la structure d'action.

L'équipe de pilotage

L'équipe de pilotage a pour but de veiller au bon fonctionnement de la "fabrique". Elle en est le système nerveux central.

Elle devra assurer les rôles suivants :

  • Connexions des textes des groupes de travail : mise en évidence des redondances, convergences et divergences entre différents groupes ;
  • Aide à la réorganisation de groupes : proposer des regroupement entre groupes trop petits, ou au contraire la séparation en deux de groupes devenus trop gros ;
  • Animation du réseau : peut susciter la création d'un groupe de travail pour développer des propositions sur un sujet précis correspondant à un besoin identifié ;
  • Médiation : en cas de conflit interne à un groupe ;
  • Support : soutien méthodologique et aide technique aux groupes ;
  • Couplage avec la structure d'action : par le biais de membres de l'équipe de pilotage qui seront également pleinement intégrés à la structure d'action. Elle veille notamment à favoriser la motivation des participants en leur permettant de constater de manière évidente l'utilisation de leur travail par la structure d'action.

Espaces publics

L'organisation devra utiliser des espaces publics, largement ouvert sur l'extérieur (au-delà des groupes de travail), pour la discussion libre et l'échange d'idées. Ces espaces seront physiques ("grands forums", cafés-débats,...) ou électroniques (forum public, blogs,...).

Ce dispositif, séparé des groupes de travail, a pour rôles :

  • pot de miel : cela permet d'agréger un cercle supplémentaire de citoyens, afin de favoriser l'extension du réseau.
  • brainstorming permanent : du babillage non contrôlé qu'il va permettre, des questions essentielles peuvent surgir, qui pourront alors être transmises aux groupes de travail pertinents ou bien susciter la création d'un nouveau groupe.
  • soupape pour les groupes : permet aux membres des groupes de travail de disposer d'espaces d'échanges informels hors des groupes, favorisant ainsi dans les groupes la focalisation sur un travail efficace.
  • renforcement des liens entre les membres.

Développement du réseau des groupes

Dans une étape de lancement, un noyau dur de groupes-pilotes doit tout d'abord être constitué. Ces groupes devraient couvrir les différentes thématiques embrassées par l'organisation, organisé autour de contributeurs expérimentées, et d'animateurs rompus aux méthodes de travail collaboratif. Une fois ce lancement réussi, la structure évolue librement (création spontanée de groupes...).

L'objectif suivant est d'arriver à un état de fonctionnement autonome du réseau (environ 3 ans).

Les processus d’élaboration du corpus de pensée (projet, et programmes), et en particulier les étapes de remontée d'informations, seront autant d’occasions d’inciter les groupes à se créer, à fonctionner, et à se connecter entre eux.