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  • Elections municipales 2008 à Paris

    10 mars 2008, par alain

    Les quatres grandes candidatures (PS, UMP, MoDem, Verts) ont présenté des programmes détaillés très proches : il était difficile, même après une lecture attentive, de se souvenir précisément dans quel programme se trouvait une mesure. Ceci fait que les programmes détaillés n’ont pas été déterminants.

    Le choix s’est donc fait sur une prime au sortant n’ayant pas démérité, sur les lignes générales des programmes, ce qui se confond avec la traditionnelle et réductrice répartition nationale droite/gauche, même si les sondages semblaient indiquer que les électeurs ne voulaient pas l’avouer.

    Le résultat est donc une forte progression des listes du sortant, une baisse des listes de droites et des listes vertes, un score trop faible pour se maintenir des listes autonomes du mouvement démocrate.

    L’alliance préalable de la gauche et des verts permet aux verts de sauver des sièges au conseil de Paris, à défaut de garder leur influence et de maintenir une autonomie.

    Le mouvement démocrate, revendiquant son indépendance, n’aura probablement pas d’élus au conseil de Paris.

    Ceci est, d’abord, dû à l’absence d’un programme clairement identifiable ce qui est crucial lorsque la liste n’est ni sortante, ni installée depuis des décennies, c’est à dire lorsque l’offre se prétend nouvelle et doit donc justifier sa présence. Le programme détaillé, intéressant, n’apportait pas d’éléments originaux, décisifs justifiant l’intérêt de nouveaux électeurs au dela de son bassin naturel.

    Ceci est ensuite et techniquement dû à un système électoral qui découpant le conseil de Paris en 20, réduit très fortement l’aspect semi-proportionnel du mode de désignation des conseillers de Paris (il faut faire plus de 15% des voix dans les grands arrondissements et plus de 30% dans les petits) et empeche ainsi que soient représentées des listes pourtant significatives. Il est dommage que la diversité soit plus difficile dans les trois grandes villes françaises qu’ailleurs.

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  • Avenir du capitalisme

    7 mars 2008, par alain

    Un très interessant point de vue de M. Rocard est paru dans Le Monde du 6 mars 2008.

    Même si le diagnostique est très sévère pour le capitalisme actuel, et pourtant son auteur n’est pas un extremiste, l’article s’achève sur la nécessité pour l’état d’agir pour corriger certains défauts du capitalisme.

    Pourtant la possiblité pour l’état d’agir n’est pas si claire. Le principe du capitalisme est puissant, individuel, et il nous incite a monter toujours plus vite (dans le but de maximiser ses ressources et de mieux satifaire ses besoins) une montagne qui masque un précipice (social, environnemental, énergetique, alimentaire).

    Il ne s’agit bien-sûr pas de redescendre par peur du précipice mais d’avancer plus raisonnablement. Car la puissance du capitalisme n’a pas que des désavantages, le nombre des plus pauvres (même en tenant compte de la faiblesse de bien des indicateurs) se reduit sous l’effet du développement, notamment de la Chine.

    Cependant dans le même temps au sein des économies développées (parfois dans les pays mêmes où les plus pauvres vivent moins mal), les inégalités, la pollution, l’usage des ressources de la planète s’aggravent.

    La difficulté réside dans le fait de ne pas encore voir comment peut s’organiser ce capitalisme raisonnable alors que s’accentue actuellement le capitalisme déraisonnable et puissant et quel serait le moteur de ce capitalisme raisonnable.

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  • Loi LRU ou une décentralisation pour quoi faire ?

    4 janvier 2008, par alain

    La loi dite "Libertés et responsabilité des Universités" (LRU) est difficile à appréhender par ses divers aspects.

    Rappelons que, malgré son nom, elle concerne les établissements d’enseignements superieur de l’éducation nationale et en particulier les écoles normales supérieures, les écoles centrales, les "grands établissements" etc.

    L’un de ses aspects est la décentralisation. Partant du principe que beaucoup (trop ?) de choses de la vie des établissements sont décidées par le ministère (par exemple, une université ne peut sans l’accord de celui-ci modifier la structure de ses facultés pour les fondre ou les séparer), la loi transfère une grande quantité de taches administratives aux établissements : les remunérations des personnels sont maintenant inscrites au budget des universités, multipliant ainsi virtuellement leur montant.

    Mais le transfert concerne aussi la partie administrative de ses responsabilités correspondantes (une université pourra ainsi, si elle le souhaite, assurer directement la paye de son personnel, service assuré actuellement par la trésorerie générale).

    On peut se demander l’intérêt et la rationalité économique d’avoir ainsi multiplié les taches de gestion identiques dans tous les établissements. Par ailleurs, compte tenu de l’importance des transferts et de la compétance nécessaire pour les assurer, on peut se demander pourquoi le président (enseignant/chercheur) de l’établissement n’est pas officiellement assisté d’un nouveau responsable administratif.

    A titre de comparaison, la décentralisation de l’administration en France est souvent décrite comme s’étant accompagnée d’une hausse de 20% du personnel...

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  • Raymond Barre, l’expérience du pouvoir

    2 janvier 2008, par alain

    Fayard a publié au début de l’année 2007, dans la collection Témoignages pour l’Histoire, L’expérience du pouvoir, Conversations avec Jean Bothorel, de Raymond Barre.

    Il s’agit, même s’il s’en défend, des mémoires de Raymond Barre de sa fonction de directeur de cabinet au ministère de l’industrie en 1959 jusqu’à la fin de son mandat de maire de Lyon en 2001 en passant par la vice-présidence de la Commission de Bruxelles, le ministère du commerce-exterieur et le poste de premier ministre.

    Il s’en dégage le sentiment d’un personnage d’une grande classe et d’une distance rafraichissante vis-à-vis du pouvoir, caractéristiques qui manquent cruellement de nos jours, où tout semble se réduire à la conquète du pouvoir puis au maintient dans les sondages. S’y ajoute aussi la clarté et la pédagogie (et non la démagogie) trop absentes depuis quelques temps.

    Sur le plan économique, la difference avec la fin des années 70, il y a près de 30 ans, est étonnante : l’economie était bien moins libérale qu’actuellement (et seule l’extreme gauche ne s’en n’est pas accomodée) et le CNPF (l’ancêtre du MEDEF) y est décrit comme conservateur (voulant limiter la concurrance, préferant les prix réglementés etc.)...

    Malgrès les deux crises pétrolières : croissance du PIB de 3%, déficit budgetaire de 1% du PIB, pouvoir d’achat en hausse de 3% par an (les salaires augmentant de plus de 10% par an)... C’est-à-dire, aujourd’hui des indicateurs de bonne santé, si l’on excepte la forte hausse du chomage (qui avait atteint 1,5 millions). D’ailleurs, l’objectif du premier ministre était de réduire la hausse du pouvoir d’achat...

    Une importance différence était l’absence de l’euro et les problèmes liés à l’évolution du franc, qui sont bien oubliés de nos jours.

    Si la liberalisation d’une économie corsetée pouvait paraît comme un progrès, on peut se demander si, aujourd’hui avec la mondialisation, la situation n’est pas inverse et si l’on n’est pas allé trop loin dans la dérégulation laissant ainsi au marché un arbitrage trop en faveur des inégalités et ignorant l’environnement.

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  • Deux tentatives de déni de démocratie

    27 octobre 2007, par alain

    De façon rapprochée quoique indépendante, on peut observer deux dénis de démocratie ces jours-ci :

    • une proposition de loi, pourtant légitime, proposant, a posteriori de modifier les conditions dans lequelles le vote des français aux législatives détermine le financement des partis politiques. C’est ignorer le vote des citoyens lorsqu’il gêne.
    • un traite dit simplifié dont la ratification est prévue par le parlement alors qu’il n’est, à très peu de choses près (on pourra lire à ce sujet le point de vue de VGE : Traité européen : "les outils sont exactement les mêmes, seul l’ordre a été changé dans la boîte à outils"), que la version déconsolidée du traité constitutionnel qui a été refusé par referendum. C’est ignorer le vote des citoyens lorsqu’il gêne.
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  • Traité simplifié ou déconsolidé ?

    26 octobre 2007, par alain

    Le traité européen dit simplifié est accessible sur le site du Conseil de l’Union européenne (il l’est en fait depuis juillet dans sa forme préliminaire).

    Sur la forme, comme le traité de Maastricht, et à la différence du traité constitutionnel, il s’agit d’une évolution des traités précédents, et il ne contient donc que les modifications des articles.

    Ceci est à la fois moins lisible qu’un texte consolidé, puisqu’il faut se rapporter aux textes antérieurs et plus lisible car seules les différences ressortent. Pourquoi les deux formes des textes ne sont pas systématiquement diffusées simultanément ?

    Il s’agit donc d’un traité déconsolidé et on peut se demander en quel sens il est simplifié...

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  • Quel nom pour la loi sur l’université ?

    27 juillet 2007, par alain

    Loi sur l’autonomie des universités ?

    Loi sur les libertés des universités ?

    Loi sur les libertés et responsabilités des universités ?

    Loi sur la gouvernance des universités ?

    Même si la question peut paraître vaine, le nom de la loi a été l’objet d’amendements au Sénat et à l’Assemblée Nationale. Cette hésitation traduit une confusion parmi les objectifs de cette loi.

    Celle loi mêle en effet, la gestion, le pouvoir du président et du conseil d’admnistration, l’autonomie via à via du ministère, la propriété des locaux, le recrutement des enseignants-chercheurs (j’y reviendrai), celui des autres personnels, l’orientation et le placement des étudiants, enfin elle ne concerne pas seulement les universités mais aussi les autres établissements relevant du ministère de l’Enseignement Superieur : les EPSCP, comme les Ecoles Normales supérieures, les Ecoles Centrales, le Collège de France etc.

    Un titre pourrait être : loi sur les pouvoirs du président et du conseil d’administration des EPSCP. Evidemment, c’est moins séduisant présenté comme cela.

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  • Les parlementaires et les engagements d’un candidat

    27 juillet 2007, par alain

    Lors des débats au Sénat concernant les allégements fiscaux sur les intérêts des prêts immobiliers (le 26 juillet) :

    — un sénateur propose "de réduire [son] champ d’application aux seuls emprunts contractés après l’entrée en vigueur du projet de loi, afin de réduire le coût pour le budget de l’État."

    — le rapporteur répond : "autant j’estime que, sur le plan budgétaire, il a raison, autant je pense que sur le plan économique, il a raison, mais, sur le plan politique, son amendement ne me paraît pas conforme aux engagements pris par le Président de la République. Il semble naturel que celui-ci soit attaché à la parole qu’il a donnée, parce qu’elle crée des droits et des devoirs."

    Les parlementaires ont-ils vocation à voter une loi judicieuse (je le déduis, je ne l’affirme pas) sur le plan budgétaire et économique ou à voter une loi qui n’est donc (je le déduis, je ne l’affirme pas) judicieuse ni budgétairement ni économiquement sous prétexte d’un (donc mauvais) engagement de campagne de l’exécutif ?

    L’indépendance des pouvoirs législatifs et exécutifs ne servirait-elle pas à éviter cela ?

    (Je ne découvre pas un défaut de notre république et notre démocratie, je le souligne)

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  • Bienvenue

    26 juillet 2007, par alain
    Ce site a pour objectif de présenter des réflexions sur le système politique, la société française, dans un esprit républicain et démocrate.
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